ZheAldo

Il fait tard, mon bureau a de l'écho Les squelettes papotent dans le placard à papeterie Entre les chaises, le chant mécanique d'un photocopieur fatigué La nuit est le screensaver de ma fenêtre La musique casse le silence c'est bon pour les plantes vertes Avec les néons stroboscopes l'openspace devient dancefloor Déballant un paquet de feuilles blanches Je me dis que la tombe de Ramsès Serait plus swell avec une machine à café

Je suis déjà venu ici avant Je suis déjà passé par ici J'ai dû m'égarer Tourner en rond Tant de jours, tant de pas Et toujours au même endroit Pourquoi aller de l'avant? Pourquoi rester ici? Si un monde meilleur existait  je le saurais déjà

Tout comme l'été, ils regardent les étoiles Coeurs battants des flammes ayant déjà été Pauvres d'elles, dit-il Les étoiles sont blanches Mais sont prisonnières du passé Ce n'est rien, lui dit-elle Nous aussi, quand nous mourrons Notre amour brillera dans l'infini Et le ciel fronce les nuages Pauvre d'eux, dit-il au vent Car ceux-ci savaient Qu'avant qu'une autre étoile ne se meure Et n'illumine l'infini Ils se seraient oubliés

il n'y a rien rien que les vagues de manque jetées sur la grève de mon ennui rien que le silence assourdissant et son écho dans mon coeur plein de vide il y a les murs qui font des angles bien droits et la froideur d'un lit défait vide comme un ballon qui n'amuserait personne

une journée morte une journée où rien n'est pareil où on écoute la musique en regardant les danseurs de l'autre côté d'une vitre givrée une espèce de journée où on se sent on se sent saltimbanque on se sent vagabond amuseur clown cireux joyeux luron rigolant et couchant sous les bancs la nuit venue comme pour s'abriter d'une rosée une rosée froide comme la vie une journée de pieds froids de mal de crâne une journée où on a sommeil en plein midi où on écoute l'accordéon jouer faux entre les mains d'un squelette une journée de taxi de taxi italien de new york qui sillonne les rues les rues sales de vagabonds et de san